Rémission prolongée chez un enfant infecté par le VIH

Infectée dès sa naissance par le VIH, une jeune française de 18 ans reste aujourd’hui en rémission virologique 12 ans après l’arrêt de son traitement antirétroviral. Ce cas sans précédent a été présenté par le Dr Asier Saez-Cirion, chercheur de l’Institut Pasteur, lors de la 8e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH.

Il s’agit d’une enfant née en 1996 et suivie dans le cadre de la cohorte pédiatrique française de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Elle a été infectée par voie materno-fœtale et traitée pendant les 6 premières années de sa vie.

Le traitement a par la suite été interrompu à l’initiative de ses parents. Les médecins ont revu la fille un an plus tard. Ils ont constaté qu’elle avait une charge virale indétectable et il a été décidé de ne pas reprendre le traitement. Depuis, la jeune femme est toujours en rémission.

Les chercheurs n’ont pas retrouvé de facteurs génétiques permettant à son corps de contrôler le virus. Par contre, son profil ressemble, selon les constats cliniques, immunologiques et virologiques, à celui des patients adultes de la cohorte Visconti qui ont reçu un traitement antirétroviral dès la phase de primo-infection.

Débutés très tôt, les antirétroviraux permettent de limiter la constitution des « réservoirs » du virus et de préserver les défenses immunitaires. Ce cas représente encore un argument en faveur du traitement anti-VIH précoce et ouvre de nouvelles perspectives de recherche.

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